Du 14 au 18 mai 2018, se tiendra la deuxième édition des « Journées de la sécurité routière au travail ». L’occasion d’échanger et d’agir contre le risque routier professionnel.
Les « Journées de la sécurité routière au travail » se tiennent du 14 au 18 mai. Le risque routier, bien que non lié directement au travail, n’en reste pas moins un véritable risque professionnel. Selon le bilan annuel de la Sécurité routière de 2016, 13 % des usagers tués effectuaient un trajet lié au travail (trajet domicile-travail ou trajet professionnel). Chaque année, près de 6 millions de journées de travail perdues pour les travailleurs salariés sont liées à ces accidents routiers professionnels.
D’après une étude d’Axa Prévention, les conducteurs seraient moins prudents lors des déplacements professionnels :
- presque 90 % des salariés déclarent faire des excès de vitesse lors des trajets professionnels ;
- 52 % des conducteurs conduisent malgré la fatigue au volant contre 45 % pour les autres trajets ;
- 30 % des salariés admettent prendre le volant après avoir bu plus de deux verres d’alcool (contre 22 % pour les autres trajets).
Kit de sensibilisation
Différents contenus et supports sont proposés sur le site de cet événement pour les entreprises. Celles-ci sont invitées à mettre en place des animations de sensibilisation sur la durée qui leur convient le mieux, que ce soit lors d’une pause café (avec des quizz), ou lors d’une demi-journée ou journée complète.
Le kit de sensibilisation contient :
- des check-list (ex : auto-contrôle de son véhicule) ;
- des dépliants (ex : alcool et conduite) ;
- des vidéos (sur la somnolence au volant ou l’annonce d’un accident par des gendarmes par exemple) ;
- des modules de formation (ex : distance d’arrêt en voiture) ;
- et des quizz
Qui est responsable ?
Sur le site, on trouve aussi des vidéos avec des idées reçues, notamment sur le risque juridique. On entend par exemple un chef d’entreprise déclarer « Quoi qu’il arrive, je ne peux pas être pénalement responsable d’un accident de la route alors que je n’étais pas au volant » ou encore « En cas d’accident de la route pendant les heures de travail d’un de mes salariés, mon assurance couvrira l’ensemble des coûts. »
Le salarié conducteur est bien évidemment tenu de respecter le Code de la route, sa responsabilité civile et pénale peut être recherchée. Mais la responsabilité de l’employeur peut également être engagée en cas d’accident corporel grave ou de décès (dans ce dernier cas, l’Article 221-6 alinéa 1 du Code pénal prévoit en cas de décès de la victime jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement, pour homicide ou blessures involontaires). Depuis le 1er janvier 2017, les chefs d’entreprise doivent dénoncer les conducteurs responsables d’infraction. La responsabilité de l’employeur peut également être mise en cause si le véhicule d’entreprise mis à la disposition du salarié était mal entretenu ou mal équipé.
Au-delà des actions de communication, les entreprises sont incitées à s’engager sur la durée en signant l’appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière.
Près de 900 entreprises ont signé l’appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière. Le voici :
« Aujourd’hui, les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail.
Nous, dirigeants d’entreprise, nous engageons pour la sécurité de nos salariés sur les routes.
Rapidité, réactivité, disponibilité. Chaque jour, nos collaborateurs donnent le meilleur d’eux-mêmes. Ils sont notre première richesse. Mais cette quête de performance ne doit pas les conduire à prendre des risques au volant. Or aujourd’hui, les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail. Un constat inacceptable face auquel nous avons la volonté d’agir.
C’est pourquoi, pour favoriser la sécurité de nos salariés sur les routes :
- Nous limitons aux cas d’urgence les conversations téléphoniques au volant
- Nous prescrivons la sobriété sur la route
- Nous exigeons le port de la ceinture de sécurité
- Nous n’acceptons pas le dépassement des vitesses autorisées
- Nous intégrons des moments de repos dans le calcul des temps de trajet
- Nous favorisons la formation à la sécurité routière
- Nous encourageons les conducteurs de deux-roues à mieux s’équiper«
Pour en savoir plus
La formation correspondante chez EB Formation :