Source : DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) – « Travail et bien-être psychologique – L’apport de l’enquête CT-RPS 2016 » – Numéro 217 – Mars 2018 – extrait
Les 15 métiers les plus favorables au bien-être psychologique :
- Ingénieurs de l’informatique
- Cadres des transports, de la logistique et navigants de l’aviation
- Employés des services divers
- Cadres des services administratifs, comptables et financiers
- Personnels d’études et de recherche
- Techniciens des services administratifs, comptables et financiers
- Secrétaires de direction
- Assistantes maternelles
- Techniciens de l’informatique
- Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme
- Secrétaires
- Ingénieurs et cadres techniques de l’industrie
- Employés de maison
- Coiffeurs, esthéticiens
- Cadres de la banque et des assurances
Les 15 métiers les moins favorables au bien-être psychologique :
- Cuisiniers
- Employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration
- Aides-soignants
- Bouchers, charcutiers, boulangers
- Employés de la banque et des assurances
- Ouvriers non qualifiés de la mécanique
- Ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l’extraction
- Ouvriers non qualifiés du second-œuvre du bâtiment
- Infirmiers, sages-femmes
- Agents de gardiennage et de sécurité
- Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons
- Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal
- Caissiers, employés de libre-service
- Conducteurs d’engins du bâtiment et des travaux publics
- Ouvriers des industries graphiques
Parmi les métiers pour lesquels le travail contribue le plus positivement au bien-être psychologique (tableau 3), on peut citer des professions très qualifiées comme les ingénieurs de l’informatique, les cadres des transports, les cadres administratifs et financiers, les personnels d’études et de recherche, mais aussi d’autres, à majorité féminine, comme les secrétaires, les assistantes maternelles, les employés de maison, les coiffeurs. Ces derniers signalent un travail peu intense dans un contexte de faible insécurité de l’emploi, avec peu de conflits éthiques et une grande autonomie, même s‘ils sont exposés à une forte demande émotionnelle. Quant aux assistantes maternelles, leur travail est peu intense et très autonome, leur sentiment d’insécurité et leurs conflits éthiques sont rares, même si elles manquent beaucoup de soutien social au travail. Les « employés des services divers » interrogés dans l’enquête CT-RPS 2016 se distinguent par une faible intensité du travail et un très fort soutien social.
Les professions les plus difficiles psychologiquement sont des métiers ouvriers majoritairement masculins (industries graphiques, ouvriers procédant par enlèvement de métal, conducteurs d’engins et ouvriers qualifiés des travaux publics, mais aussi les métiers de cuisiniers et d’employés de l’hôtellerie-restauration) : tous ces métiers sont exposés au bruit et au manque d’autonomie. Du côté des métiers plutôt féminins, la demande émotionnelle et les conflits éthiques prédominent chez les infirmières et sages-femmes, alors que les employés de la banque et des assurances signalent un travail intense et peu reconnu avec de nombreux conflits éthiques ; pour les caissiers-employés de libre-service, il s’agit surtout du bruit, des problèmes de conciliation, de l’intensité du travail et d’une très faible autonomie.
Revers de la médaille de son caractère très synthétique, l’approche en termes de « contribution des conditions de travail au bien-être psychologique » présente un défaut majeur, celui de réduire les conditions de travail à un indicateur unique qui peut masquer la diversité des situations d’exposition et qui n’est donc pas propice à la réflexion sur les politiques de prévention. C’est pourquoi il est utile de déployer une approche alternative de nature typologique.
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La formation correspondante chez EB Formation :
RISQUES PSYCHO-SOCIAUX